JACKSON CROSSING: Saint and Sinners
( http://www.jacksonxing.com )
PRODUCED AND ENGINEERED BY PAUL HORNSBY
01 Long Road Home
02 Smells Like Rain
03 Sunday Morning
04 Wash Me
05 Dominus Flevit & A Girl Named Liz
06 No Time
07 Saints and Sinners
08 In Praise of Beamer
09 Can't Be No Man
10 Stardust Shuffle
11 Summer's Over
Un miracle, ce putain de Capricorn Sound de retour en cette fin d'année 2009, avec à la production Paul Hornsby comme à la vieille époque. Pour produire un album de Christian Southern Rock, oui de la musique chrétienne. En bon libre penseur, je ne vais pas faire allégeance à l'esprit saint. Mais je dois reconnaître que ce coup-ci j'approuve la démarche, beaucoup de southern rebel boys, après des années à tirer la queue du diable, s'assagissent en prenant de l'embonpoint, sortent le goupillon pour nous en asséner quelques coups dans les oreilles, entre autres, Charlie Daniels, Bruce Brookshire et Skynyrd avec son "God & Guns" tout chaud, et on peut dire que l'inspiration
du plus haut est parfois des plus douteuses. Mais avec Jackson Crossing, il en est tout autrement. Jackson Crossing est de Spartanburg, Caroline du Sud, le fief du MTB. Par la connection guitare de Rick Willis (Seven Moore, MTB) qui se produit parallèlement avec Jackson Crossing,
ce "Saints and Sinners" présente onze titres de rêve, du royal.
Sur ces onze titres, figurent trois morceaux déjà enregistrés sur l'album "Seven Moore" paru en 2003 : la ballade pleine de langueurs "Smells Like Rain", "Sunday Morning" à la trame légèrement swamp, et le blues "No Time". Le titre qui ouvre l’album ("Long Road Home") est dans le style Marshall Tucker Band à fond avec une section de cuivres qui pousse la machine. Les guitares de Rick Willis et Rusty Barkley brodent à merveille "Wash Me", avec un petit air de Levon Helm et son american sound de 1980. L'instrumental "Dominus Flevit" au régal jazzy mi-musique classique est époustouflant toujours avec ces cuivres qui dansent et la ballade qui donne son titre à l’album "Saints and Sinners" est une béatitude. Le solide rock boogie sudiste "In Praise of Beamer "avec une slide bien aiguisée nous fait penser à Gov’t Mule, puis du rhythm and blues sur "Can't Be No Man", du vrai, oh que ça fait du bien! L'album se termine par "Stardust Shuffle" et "Summer's Over", du jazz cristallin où le groupe sort des guitares un peu comme pour le "The Wheel" d' "Asleep at the wheel" (1977) et "HeartBroke Tuckerized" du Marshall Tucker Band (1982). Toy Caldwell, là-haut, doit bander s'il entend ça ! Et bien, à l'écoute de cette bondieuserie, sans me convertir, je prends quand même une goutte de bénédictine à la place de mon traditionnel
Jack Daniel's, et à défaut de faire du bien, ça ne fait pas de mal.
JD